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Arkantz - Blog humaniste & républicain de vigilance
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26 février 2012

2012, Entre légende Mayas et manipulateurs des esprits…

Crise financière, mouvements des indignés, nième remous au Moyen-Orient, printemps arabe qui tarde à fleurir, bruits de bottes dans le golfe arabo-persique, pénurie de pétrole, menace du nucléaire… Arrêtons là.

Les médias nous en abreuvent assez. Assez pour nous détourner de nos vies, de nos voix, de nos consciences. Loin de moi de prêcher l’indifférence ni de détourner de la réalité. Mais quelle réalité ?

Le vrai, le faux, le beau, le juste ne sont que des notions à la fois universelles et subjectives. Universelles ne serait pas le terme exact, il faudrait plutôt dire le plus largement répandues.

Subjectives, elles le sont toutes car chacun les analysera à l’aune de son vécu, de son éducation et de sa culture.
Toutes les cultures se valent-elles ou non, là n’est pas non plus la question. Lorsque l’on visite le musée du quai Branly, on ne peut qu’être interpellé par la diversité des cultures, même par celles avec lesquelles on n’a pas de lien direct. Mais en en réfléchissant bien, en se plongeant dans l’inspiration de l’artiste, en se laissant imprégner par l’œuvre, on ne peut que se sentir en écho avec l’un comme avec l’autre. Et en y regardant de plus près, on ne peut qu’observer que les cultures se répondent par delà les continents, les peuples et les cultures.

Ce que l’on a plus de mal à partager est l’interprétation des valeurs dites communes lorsque la religion ou la politique s’en mêlent. Quand je parle de la religion, c’est plutôt le détournement dogmatique de l’interprétation du texte, du Livre ou de la coutume à des fins autres que sont le pouvoir, l’orgueil et l’appât du gain. Toutes nos civilisations ont été, un jour ou l’autre, attirées plus ou prou par la séduction de cette voie-là. Certaines en ont été les victimes. Elles ont disparu quand elles n’ont pas été récupérées.

2012

Les Mayas sont de ces cultures-là. Leurs vestiges sont encore debout, du moins ceux que l’envahisseur espagnol n’a pas détruit, et leurs « prédictions » toujours vivaces. Mettons toutefois le « toujours » entre parenthèses pour ne pas donner trop d’importance à la prédiction à la mode : 2012.

Nous avions eu à la veille de l’an 2000, des prédictions du même type. 1999 aurait été le signe déclenchant de la fin des temps car en retournant  les nombres on obtenait : 6661. Pour les plus érudits en la matière, 666 est un nombre bien connu de certains lecteurs des Évangiles ; quant au 1, il se réfère au Très-Haut. A partir de là, des exégètes nous ont élaboré leur fameuse théorie de la fin du Monde où la chute de la station Mir comme la fameuse tempête de 1999 en été les signes avant-coureurs.

2001, le 11 septembre, quatre avions de lignes sont détournés. Deux percutent les tours du World Trade Center, le troisième s’encastre dans une partie en travaux du Pentagone, le dernier s’écrase au sol après que les passagers se soient mutinés contre les pirates de l’air (ou qu’un missile l’ait abattu) ; il semblerait que ce dernier avion ait eu pour cible la Maison Blanche.

Choc des civilisations, Dieu est appelé à la rescousse dans la Croisade du Bien contre le Mal. On aurait pu en rire, s’il s’était agi d’une superproduction hollywoodienne. On n’en a pas ri du tout puisque tout se déroulait dans un Monde bien réel.

L’Afghanistan « expurgé » de ses Talibans et l’invasion de l’Irak débarrassé de son encombrant dictateur en seront les faits les plus marquants avant la capture et l’exécution de Ben Laden, le commanditaire des attentats du 11 septembre.

Du Printemps arabe aux indignés

Où en sommes-nous réellement ? Pas loin de case départ, à croire que les dirigeants qui lancent des opérations militaires devraient  plutôt se reporter aux livres d’histoire ou à la géopolitique avancée. L’Afghanistan ne sera pas une « démocratie » ni l’Irak tant que la pauvreté et l’ignorance seront érigés en moyens de gouvernance, et que le pouvoir restera entre les mains de clans continuant à se faire la guerre. D’ailleurs, les Talibans poursuivent le combat. Les Kurdes sont tentés par l’indépendance, s’appuyant sur les richesses pétrolières que leur offre Kirkouk. Leurs frères de Turquie souhaiteraient les rejoindre dans ce grand dessein qui a été étouffé dans les années trente avec l’échec de la révolte du Dersim.

Le printemps arabe a vu la fin de dictateurs, mais pas la fin de l’esprit des dictatures. Les voix des électeurs se sont reportées sur des partis dont l’esprit d’ouverture et de tolérance doit encore être constaté dans les faits. Ce printemps s’est arrêté aux portes de Damas où le soulèvement populaire s’est heurté à la violence de la répression d’État. Sans le soutien du gouvernement de Bachar El-Assad par  la Chine et de la Russie au Conseil de Sécurité des Nations-Unis, le destin du peuple syrien serait sans doute différent.
Le grand absent de ce mouvement contestataire est l’Iran. Il est vrai que l’Iran n’est pas arabe, et que la société iranienne était l’une des plus avancée de la région. Cela ne l’a pas empêchée d ‘amener au pouvoir des religieux sanglants et leurs séides, et de s’être asservie à ces nouveaux maîtres. Mais, il est facile de critiquer de loin, le peuple iranien est un grand peuple qui saura se libérer le jour venu. Il faut aussi saluer les opposants qui en Iran, en Syrie ou en Turquie, cette démocratie virtuelle encensée par l’Occident luttent pour les droits fondamentaux de l’Homme.

La situation a inspiré un grand « démocrate » visionnaire russe, Vladimir Jirinovski pour nous prédire une troisième guerre mondiale. N’en déplaise à ce triste sire, j’espère que les peuples et les dirigeants sont plus intelligents pour éviter ce genre de dérapage.

Quid de la crise de l’Euro et de la Grèce ?

L’indignation n’a qu’un temps. La colère et la révolte aussi. Si l’on croit que tous les biens nous viennent d’en haut, il ne faut pas se tromper de cet « en haut ». Rien ne fait sans agir. Agir ne veut pas dire détruire et casser, mais créer et construire. Si toute l’énergie utilisée à protester servait à reconstruire du lien social, à créer une nouvelle économie et à entreprendre des projets novateurs en harmonie avec le Monde dans lequel nous vivons (on appelle cela l’écologie), alors et alors seulement l’homme indigné pourra se relever.


Arkantz
Février 2012


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  • Arkantz est mon nom de plume. S'il commence par A et finit par Z, ce n'est pas un hasard mais un hommage à un artiste auquel je suis apparenté. Consultant-formateur engagé, je m'inscris dans une vision laïque, humaniste et écologiste de la société.
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