Crise oblige, l'industrie automobile souffre !
Longtemps présentée comme le symbole de la liberté, l'automobile est au point mort.
La faute à qui ?
Beaucoup diront la crise. Mais pas seulement. Certes, la crise financière a rendu les banques encore plus frileuses. Et les crédits à la consommation ne sont plus leur credo. D'autant que la concurrence aidant, de nouvelles enseignes occupent le marché.
La hausse du prix du baril peut également expliquer la morosité du secteur. Avec un litre à la pompe qui flirte avec les 2 €, il y a de quoi grever les budgets déjà mis à mal.
Parmi les responsables, citons les 7 sœurs. Les compagnies pétrolières ont pesé de tout leur poids sur le maintien de la technologie obsolète du moteur à explosion, exerçant des pressions sur la recherche afin d'empêcher le développement de nouvelles motorisations propres.
Que les rejets des micro-particules du moteur au gasoil aient des conséquences cancérigènes apporte une ombre supplémentaire au tableau.
Les contraintes exercées sur les automobilistes n'y sont pas étrangères non plus. Personne ne conteste la sécurité routière là où les morts ou les blessés se comptent par milliers. Hors le coût social que cela provoque, il ne faut pas oublier tous ces drames humains à court, moyen ou long termes.
Accusé de tous les maux, l'automobiliste est devenu la victime d'une pompe à fric où l'État, les pétroliers et les assureurs se servent allégrement.
Les constructeurs ne sont pas en reste. En délocalisant massivement, ils ont contribué à leur propre déchéance.
Ils auraient mieux fait de ce souvenir de l'adage de Ford qui voulait que n'importe lequel de ses ouvriers ait la possibilité de s'offrir la Ford T sortant de sa chaine de montage.
Sans ouvrier à la production, plus de client potentiel.
Aujourd'hui comme hier, l'industrie automobile pleure. Ministre du redressement progressif, Arnaud Montebourg devra embrayer.
Bien littérairement.