De l’hystérie russophobe…

À l’implosion de l’UE et la faillite des États-Unis

Qui prétend à plus de pouvoirs risque de finir dans la ruine. Les faits sont têtus, tout comme les cons.

Comme le disait Michel Audiard : « Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. »

Nos têtes pensantes de l’UE en la personne des Barosso et Van Rumpuy peuvent jubiler tout en prenant en sandwich le président Porochenko, dit président chocolat par ses détracteurs. La messe n’est pas encore dite. Et s’il est vrai que les États-Unis auraient budgété un plan pour renverser Poutine, alors le Dr Folamour ne serait pas une farce.

Lorsqu’on voit les dégâts infligés à l’Irak par l’incurie de la politique américaine, il faut se rappeler les réticences du clairvoyant général Schwartzkopf à conquérir Bagdad, mesurant le risque d’une partition du pays à moyen terme. Ce général qui dirigea la coalition lors de la première guerre du Golfe devint un des opposants les plus farouches de la politique de W en Irak.

Barack Obama n’aurait-il été qu’une illusion ? Le premier président noir laissera-t-il une image aussi calamiteuse que son prédécesseur. Celui que le comité Nobel avait récompensé du Prix éponyme pour la Paix sans qu’on ne sache vraiment pour quelle action à cette époque semblait particulièrement réservé pour une intervention en Syrie en 2013, là où la France poussait à l’ingérence militaire.

On pensait fort justement que les États-Unis voulaient éviter une confrontation avec la Russie sur le cas syrien. Pourtant, avec l’Ukraine, la politique de Washington a connu un revirement surprenant pour certains. Or, force est de constater que l’enlisement en Syrie et la cannibalisation de l’opposition à Damas par les djihadistes armés par l’occident et les monarchies du Golfe (qui en sous-main manipulent ces mouvements dans un autre but) ont fait de la région un vaste camp de recrutement et d’opération du terrorisme international, mettant la région en danger.

Le risque avec l’Ukraine est-il moindre ? La propagande antirusse qui pollue les esprits jusqu’à créer des oppositions à la vente des navires « Mistral » par la France à la Russie frise à l’hystérie. Que celles-ci viennent d’Ukrainiens peut se comprendre. Sans vouloir vexer Ukrainiens, rappelons qu’historiquement l’Ukraine est une fiction d’État ayant eu trois années d’indépendance entre 1917 et 1920 et que pour le reste elle n’est qu’une construction soviétique. N’oublions pas non plus que Kiev et ces princes sont les fondateurs de la Russie que des Ukrainiens ont dirigé l’Union soviétique.

Ce qui est le plus choquant est la libanisation de l’Ukraine avec ses oligarques et leurs armées privées, composées de mercenaires ou de nationalistes d’extrême droite, fervents admirateurs du nazisme. Ne faudrait-il pas rétablir cette évidence que ceux qui vivent dans la liberté retrouvée dans l’Europe de l’après-guerre le doivent plus au sacrifice des peuples de l’ex-URSS qu’aux alliés débarqués en Normandie. Diaboliser la Russie peut être vécu par les Russes comme une insulte, alors qu’en vérité ce sont les intérêts économiques et financiers qui créent d’un côté les « gentils » et de l’autre les « méchants ».

Qu’à force de matraquer les esprits en distillant l’intolérance, on risque de voir exploser la société. À trop tirer sur la corde, c’est l’Europe des artifices qu’est l’UE qui va imploser. Et ce ne serait pas un mal, vu l’orientation suicidaire qu’elle persiste à prendre. Quant aux États-Unis, les principes maçonniques qui devraient être les leurs sont bafoués jour après jour par ses élites. N’a-t-on pas conscience que l’idée de fraternité passe par la main tendue et non par le poing sur la gueule ? Que sert de jurer sur la Bible, si l’on devient parjure par ses actes quotidiens ? Tant que l’argent gouvernera le monde, la faillite de l’Humanité sera complète. Babel ! Babel quand tu nous tiens !