L’adolescent blessé…

Grandir sans les séquelles ?

L’adolescence est un cap, un passage nécessaire entre l’insouciance de l’enfance et la responsabilité de l’adulte. Chacun d’entre nous a connu cette parenthèse avec plus ou moins de blessures, de souffrances, de révoltes et de colères.

On peut parler de crise dans certains cas.

Notre système éducatif n’a pas toujours pris la mesure de la difficulté de cet âge. Les parents n’y sont guère préparés, bien qu’ils aient vécus les mêmes tourments ; les enseignants le redoutent, d’autant que notre société n’a plus de repères autres que le consumérisme pour combler un bonheur artificiel et l’idolâtrie de la réussite facile et insolente de quelques élus.

L’adolescence ignore la peur, prend tous les risques, se moque des convenances. Les neurosciences nous enseignent que le cerveau humain n’est pleinement mature qu’à 25 ans ; jusque-là, il ne connait pas la peur, ne mesure pas le risque et donc joue avec la mort.

Les blessures de l’adolescence ne guérissent pas réellement. Pour les uns, elles seront des freins dans leur développement ; pour d’autres, elles serviront de défi.

Chacun garde en soi les séquelles des deux.