Du roi Lear
Lear interprété par Jean-Claude Drouot
Le politique est-il au-dessus de l’économique ? L’homme politique s’imagine, qu’arrivé au pouvoir, il va en avoir. Le seul vrai pouvoir qu’a le président (résident) de la République est le code de la frappe nucléaire. On appelle cela le pouvoir de vie et de mort, sur lui inclus. Il faut être fou, suicidaire ou aux abois pour recourir à cette extrémité, à moins de n’avoir plus le choix.
Bon, l’homme destructeur et guerrier, on connait la chanson. C’est dans les gènes de tous les petits garçons (enfin la plupart) qui adorent en remontrer aux autres, jouer à la guéguerre pour de faux (pas dans tous les pays hélas), casser, conquérir, dominer. L’homme est organique, et comme tout corps organique, il ne vit qu’en parasitant les autres corps (même de nature identique). Voilà, une des raisons de l’état de la planète.
Notre ministre du redressement productif – il aurait été plus idoine de dire progressif – se targuait de domestiquer cette économie mondialisée en la mettant au pas du politique. L’affaire PSA lui a démontré le contraire. Pour ne pas avoir pris à temps la vague de la mondialisation, tellement honnie par la gauche, PSA a fait de mauvais choix stratégiques et économiques. Résultat du rapport Santorius, commandé par le gouvernement, PSA doit réduire la voilure, en termes plus crus licencier.
La réalité économique rattrape bien vite l’illusion politique. Comme celle d’un roi Lear croyant crier des ordres aux quatre vents, on ne fait que hurler dans l’air ce qui n’a pour effet que de créer des vibrations bien inutiles.
Bien littérairement.
