Opération Hollande…
Ou quand la normalité fait débat... et des hauts
Le 4 décembre dernier, France Info révélait que le président de la République avait subi une intervention chirurgicale en février 2011 à l’hôpital Cochin. L’Élysée a dû confirmer l’information dans un communiqué. François Hollande aurait bien été opéré de la prostate.
Hormis qu’il ait en commun le même prénom que son illustre prédécesseur avec qui il ait partagé un souci de prostate, la comparaison s’arrêtera là. Il y a en France des milliers de François opérés de leur prostate ; on n’en fait pas tout un plat. D’une chaîne à l’autre, en passant par la presse écrite ou multimédia, la nouvelle a fait le tour des rédactions.
François Mitterrand souffrait d’un cancer de la prostate, longtemps maintenu secret pour ne pas alerter l’opinion. Georges Pompidou n’avait pu terminer son mandat, la maladie ayant épuisé ses dernières forces. Pour notre président normal osons espérer qu’il reste en bonne santé, au vu des défis qu’il devra affronter. La vie de président n’est pas de tout repos. Et l’exercice du pouvoir est exigent. Force est de constater que ce dernier use celui qui l’exerce quel que soit le niveau de ce pouvoir. Plus le pouvoir est important plus les responsabilités sont lourdes.
Si le problème de prostate du président n’était que bénin, une question se pose : qui a révélé l’information et pourquoi.
La nouvelle n’avait en soi aucune importance. Pourtant, elle n’a pu être transmise que par une fuite. Qui en avait intérêt ? Entre respect de la sphère privée et transparence sur la santé des dirigeants, on ne peut être que circonspect sur l’utilisation d’une information sans grande importance utilisée à des fins de diversion. Car pendant que le Landernau politique débat de cette question, les difficultés que traverse notre société sont momentanément laissées de côté.
Rumeur, rumeur, quand tu nous tiens.