La religion du foot nouvel opium des peuples

Folamour

La coupe du monde de football ne ferait-elle plus recette au pays du foot (enfin d’après les clichés de la presse) ? Terre de contrastes avec son développement économique et son mécontentement social, le Brésil paierait-il la note de son appartenance au BRICS. On peut critiquer les choix des présidents Lula comme Dilma Rousseff notamment vis-à-vis de l’écologie avec le projet du barrage de Belo Monte et plus généralement sur la destruction de la forêt amazonienne. Mais le malaise est dans doute plus profond entre une classe dirigeante, parfois corrompue, des intérêts économiques étrangers, une paupérisation grandissante si ce n’est endémique et la voix des minorités amérindiennes, héritière de la tradition d’un Brésil d’avant la colonisation.

Le géant Américain du Nord ne peut ignorer cette puissance économique montante qui cherche à s’affranchir de sa tutelle afin d’éviter de suivre le destin du Chili. Sous ses dehors « sympathiques », Obama a fini par tomber le masque, en se soumettant au lobby militaro-industriel tant décrié par Ike mais auquel aucun président n’a pu ou su échapper. Ce sont ces mêmes lobbies qui ont soutenu l’arrivée d’Hitler en Allemagne. Ce sont encore eux qui ont inspiré la guerre du Golfe et l’invasion de l’Irak, devenu après Saddam un des plus grands champs de bataille du terrorisme international avec une extension en Syrie. Si Bachar, ce dictateur honni par l’Occident, tient tête à ces pseudos rebelles qui ont phagocyté la véritable opposition au régime de Damas, les chrétiens d’Orient voient dans le président syrien réélu le seul et vrai protecteur de leur existence. On note ô combien jurer sur la Bible est pour les présidents américains la dernière des hypocrisies, alors qu’ils laissent crever leurs frères chrétiens partout dans le monde où ils ont mis le désordre.

La démocratie ne s’exporte pas ! C’est encore une imbécillité serinée par de beaux penseurs qui devraient apprendre que la liberté s’acquiert certes, mais que sans instruction l’homme est livré aux mains de plus intelligents que lui. Cela s’appelle la manipulation. Celle des esprits est toujours en marche. Et les partis politiques ne sont pas en reste pour faire avaler des vessies pour des lanternes. Entre faux débats sur la « fournée » que l’on préfère chez le boulanger et l’inside avec l’équipe de France au Brésil, il est certain que nos « mettre » à penser devraient remplacer nos maîtres à penser.