Ou lorsque la conscience américaine critique a droit au respect
Poutine par-ci, Poutine par-là. La faillite américaine se cherche des dérivatifs guerriers pour détourner l’attention de son opinion publique des problèmes du quotidien. Alors que la violence s’invite dans les écoles et que le lobby des armes à feu empêche toute loi limitant la vente libre des armes, Washington s’invente des ennemis.
Ce n’est pas Poutine qui est en guerre contre l’Occident, mais un Occident qui n’a plus de valeurs morales et ne jure que par l’argent qui est en guerre contre le reste du monde. Ce monde-là ne veut plus de l’hégémonie du dollar, rejette le modèle américain qui séduisait autrefois des peuples privés de liberté. La liberté ne se décrète pas, elle se conquiert comme la démocratie.
La souveraineté des nations est un leurre, depuis que des institutions suprématie des organisations supranationales FMI, commission de Bruxelles, parlement européen, Wall Street gèrent le devenir des États. Les traités internationaux n’avantagent que la plus puissante des parties. L’équilibre n’existe que dans l’imaginaire des gogos.
Le sous-développement intellectuel est plus flagrant en Occident où l’on croit que l’éducation et les diplômes suffisent à construire des adultes alors que le déficit d’humanisme est en nette augmentation. Les ambitions se limitent à gagner plus d’argent, à accumuler plus de pouvoirs pour être mieux reconnu par les autres. Le succès des émissions de téléréalité sont révélatrices du fossé qui se creuse entre l’être et le paraître. La télévision est devenue le passage obligé de la popularité, éphémère il va de soi. Sitôt révélé, sitôt retombé dans l’anonymat. Seuls les plus provocateurs et les familiers du système continuent à capter la lumière.
Les États-Unis ne peuvent exister que dans la violence et par la violence. Cela est dénoncé par les Américains eux-mêmes, des journalistes, des intellectuels ou d’anciens responsables politiques qui aiment leur pays plutôt que défendre les intérêts de quelques oligarques qui se moquent des nations, des peuples et de leur épanouissement.
À lire sur Les-crises.fr, le blog d’Olivier Berruyer : Washington est en train de transformer en guerre la “crise” orchestrée en Ukraine, par Paul Craig Roberts :