Entre crétins et abrutis…

De nom d'oiseaux... en curieuses oiselles

Lorsque Christian Jacob répondit par l’absurde à une question sans grand intérêt d’un journaliste sur un pronostic concernant Pierre Moscovici comme possible futur premier ministre, la réaction de l’intéressé fut tranchante. Il est vrai que s’entendre dire : « Qui est Pierre Moscovici ? » peut énerver. Surtout quand on est déjà irrité, que l’humour fasse défaut ou que son ego soit surdimensionné.

Ne dites pas ce que je n’ai pas dit. Je ne connais ni M. Moscovici, ni M. Jacob. Il me serait donc difficile de les « juger ». Mais, entre la Vierge et le Sagittaire, ce serait comme entre Saint-Sébastien et les archers. On peut se sentir transpercé, même si le ministre n’a pas une vocation de martyr.

Piqué au vif, sa flèche ne s’est pas fait attendre. Il aurait été plus fin de sa part de donner la réponse du berger à la bergère par un : « Christian Jacob, c’est qui ? » Il aura préféré donner dans le crétinisme, ce qui comme chacun sait est un signe d’intelligence.

Quand, à l’assemblée nationale, Jean-Louis Borloo de l’UDI pose une question au Premier Ministre présent dans l’hémicycle, c’est M. Lagarde, ministre des affaires européennes qui y répond. Agacement des députés centristes, qui vexés, quittent leurs bancs sous les vivats de la droite. Du son perchoir, Claude Bartolone semble contrarié. Il justifie le choix du gouvernement de laisser la parole à l’un de ses ministres, alors que le premier d’entre eux avait été sollicité. Jean-Marc Ayrault considérerait-il les centristes comme insignifiants pour ne pas s’abaisser à leur répondre ? Avait-il une extinction de voix qui l’empêchait de parler ? Quoiqu’il en soit, le groupe de Jean-Louis Borloo n’a guère apprécié. Sa sortie dans le chahut en a tellement énervé Claude Bartolone, que multipliant les : « Sortez ! Sortez ! », tout en regrettant l’image que ces députés donnaient à la France, il conclura sur un : « Abrutis ! » Mezzo voce.

On le voit le débat prend de la hauteur, après « l’enthousiasme » du vote positif pour le mariage homosexuel. Vote que les « féministes » du FEMEN ont salué à leur manière, en stigmatisant la démission du pape, par un effeuillage en plein Notre-Dame.

Maintenant, si pour voler dans les plumes, il faut se mettre à poil ! Poilons-nous.