Une grande claque…

Pour une petite Valse

Le Congrès d'Ari Folman... Après la Valse de Bachir

Sombre Ayrault vient de tirer sa révérence sur 22 mois d’un bilan globalement négatif. Il n’en est pas responsable aux yeux de ses camarades socialo-bobos qui pointent du doigt l’héritage de Sarkozy.

On croirait presque qu’ils auraient  découvert un ou plusieurs cadavres dans les placards, mais ce ne sont que ceux de leurs illusions. À force de trop promettre tout et n’importe quoi, Hollande et ses amis ne sont désormais plus crédibles. L’opposition non plus d’ailleurs. Quoi de neuf, Docteur ?

Le Front National et le Rassemblement Bleu Marine feraient-ils mieux ? Le débat de l’entre-deux tours des municipales s’est principalement focalisé sur le parti de Marine Le Pen, alors qu’il n’était question que de renouveler les équipes municipales qui orientent la vie locale. Le débat n’a donc pas eu lieu sur les questions fondamentales.

Le 30 mars 2014, le parti socialiste et la gauche ont subi un revers historique. N’avaient-ils déjà pas trop de pouvoir, des villes aux départements, des régions à l’assemblée nationale et au sénat, puis en conquérant l’exécutif ? Aujourd’hui en gagnant dans de nombreuses villes, l’opposition UMP, UDI et MoDem et leurs alliés vont rééquilibrer les pouvoirs. Les socialistes ne gardent qu’une courte majorité au palais Bourbon ; ils seront plus que jamais liés à EELV et au Front de Gauche.

La nomination de Manuel Valls à Matignon ne fait pas l’unanimité dans son propre camp. Les deux ministres écologistes de l’ancien gouvernement ne se rallieront pas au nouveau. La guerre des ego a commencé. Mais les Français n’en ont cure. Ils attendent de vraies réformes, la fin des gaspillages publics et la relance de l’économie qui elle seule peut être créatrice d’emplois. Remettre un pays sur les rails n’est pas l’apanage d’un clan. On aurait souhaité que le président de la République tire les enseignements de l’échec électoral de son parti et de ses soutiens. Il était plus que jamais l’heure de composer un gouvernement d’union nationale avec des membres issus de l’opposition et de la société civile.

Le message n’a pas été compris, du moins on peut le craindre. Et à la place d’un grand sursaut espéré, nous aurons droit à une petite valse…