Corrida… Olé… Olé

… La violence était bien dans l’arène

L’information n’est pas nouvelle, loin s’en faut. Datant du 13 octobre 2011, elle est réapparue sur les réseaux sociaux. Une page anti-corrida a été créée sur Facebook et la photo d’une militante belge anti-corrida humiliée en public a fait l’objet du débat.

La vidéo d’une action de militants anti-corridas à Rodilhan a été diffusée sur DH.be et en version intégrale sur Youtube. Deux groupes, le premier avec des banderoles et le second dans l’arène, des enchaînés, ont déclenché un déchainement de violence des aficionados sous le regard goguenard des maires de Rodilhan et de Nîmes, notamment lors du déshabillage d’une militante. Après s’être fait arracher son haut, un individu lui a dégrafé son soutien-gorge. Elle est restée dix minutes les seins nus, rouée de coups comme ses camarades, avant que quelqu’un, par pudeur sans doute, ne la recouvre d’un vêtement.

On peut aimer ou ne pas aimer la corrida, tout est une question de culture et de point de vue. Mais le spectacle grotesque de la violence humaine autour de cette question peut laisser pantois. Que l’intervention des militants opposés à ce genre de spectacle soit considérée comme une provocation par les « amoureux » de la tauromachie n’excuse pas un tel débordement de haine. Comment ne pas être indifférent à cette scène terrible d’une femme, saisie par le col de sa veste et trainée dans le sable comme un vulgaire sac.

Cela donne à réfléchir et ne fait qu’alimenter le débat à l’encontre des partisans de la tauromachie. Il faut croire que la tragédie sanglante qui se joue dans l’arène ait fait monter le sang dans la tête d’hommes et de femmes pour qu’ils en oublient le respect de l’autre. D’un autre côté, les militants anti-corridas ne pouvaient ignorer qu’ils jouaient avec le feu, en agitant le chiffon rouge de la colère de ceux venus assister à un « show ». À la violence physique des uns répond la violence verbale des autres. Un partout, la balle au centre devrait-on dire.

Que pense le taureau de tout ça ? L’histoire ne le dira pas.