Populisme, arme des forts en gueule…
Et refuge des faibles
En tant que doctrine politique, le populisme s’appuie sur une légitimité prétendument donnée par le peuple, les citoyens, la masse silencieuse qu’il affirme vouloir représenter face aux élites qu’il dit combattre. Pour le populisme, l’ordre en place, les partis traditionnels comme les organisations religieuse ou philosophique exploitent les plus humbles.
C’est en séduisant les couches les plus populaires de la société que le populisme s’installe dans le paysage politique national. Ce peut être un mouvement de circonstance que l’on a pu observer en France avec le Poujadisme ou le Boulangisme ou l’émergence du Tea Party récemment aux États-Unis.
Les soutiens du populisme peuvent être divers comme la classe ouvrière, les commerçants, la petite bourgeoisie, les milieux nationalistes, les antiparlementaires, les révolutionnaires, notamment. Cette base hétérogène a pour point commun le rejet des pouvoirs, qualifié de « conservateurs » alors que le populisme peut à la fois se revendiquer d’un conservatisme encore plus dur ou du corporatisme en s’apparentant parfois à un socialisme des plus radical.
Le populisme a souvent été infiltré par les élites qu’il disait vouloir abattre pour se muer en une dictature sanglante après avoir éliminé tous ses opposants. Le populisme est en vérité l’ennemi de la liberté d’expression, déjà muselée à des degrés divers par les soi-disant démocraties qui ne laissent filtrer qu’une information habilement contrôlée. La propagande fait partie de l’arsenal de la communication décriée par les populistes qui ne sont pas des amateurs en la matière non plus.
Aux belles paroles, ce sont souvent les actes qui font défaut. Et le dindon de la farce politique est toujours le peuple dont tous se revendiquent sans pour autant le respecter.