The French leave…
Joue la comme Cameron !
Un regard qui en dit long... Du non-verbal sans comment... taire.
Avec son projet de super taxe à 75%, François Hollande avait affolé certains contribuables parmi les plus nantis. Enfin, ceux qui n'avaient pas encore choisi l'exil fiscal.
Déjà, bon nombre d'artistes avaient filé à l'anglaise vers la Suisse, le Royaume-uni ou les États-Unis, quand ce n'étaient pas des destinations beaucoup plus exotiques.
Le soir du 6 mai, ce fut donc pour d'aucuns la panique. On se souvient qu'avant le 10 mai 1981, il y eut des razzias sur le sucre et les conserves ; quelques allèrent jusqu'à s'acheter de la fourrure. La menace de l'arrivée de communistes dans le gouvernement Mauroy ne justifiait raisonnablement pas une telle hystérie.
75%, le taux avait de quoi faire frémir. On aurait cru la proposition enterrée. Il aura fallu que le premier ministre anglais, David Cameron la remette indirectement sur le tapis rouge, en lançant son appel de Mexico. Ce n’est pas encore un coup du Sombre Ayrault.
On subodore la grande estime entre le locataire du 10 Downing Street avec le résident de la République pour ne pas comprendre entre les lignes que cet appel du pied est une critique non déguisées de l'hyper imposition.
Les Britanniques se sont toujours voulus plus pragmatiques que dogmatiques, même si la Grande Bretagne cultive des valeurs d'un autre âge avec sa monarchie parlementaire.
Le Français est, on le dit, trop sûr de lui et donneur de leçons.
David Cameron ne fait que profiter des circonstances en se présentant comme le recours des pressurés français. Il est vrai que la manœuvre semble grossière et ressemble plus à un coup de Jarnac.
Mais lorsqu'on connait les relations chaotiques franco-anglaises, on ne s'étonne plus de rien.
Nicolas Sarkozy avait inauguré son quinquennat avec le « travailler plus pour gagner plus ». Pour faire dans l’essorage avant que les plus hauts contribuables ne soient lessivés, François Hollande se raccroche au « payer plus pour gagner moins », ce qui aurait le don de rassurer son électorat populaire plus que ses amis. Car dans la grande famille socialiste, on compte plus de millionnaires qu'à droite.
Alors quand on dit que charité bien ordonnée commence par soi-même...
Bien littérairement.