Un 14 juillet presque normal

...Pour un président normal

Avec un rare sourire...

Mais exceptionnellement, François Hollande ne se mouille pas !

Météorologiquement parlant, le président de la République aura évité les gouttes comme il était jusque-là de coutume lors de ses sorties officielles. D’aucuns l’avaient baptisé « Rainman ». Les mauvaises langues y verront un rappel au film réunissant Dustin Hoffman et Tom Cruise. Il ne semble pourtant pas que notre président de la République souffre d’autisme, sociétal bien entendu.

Quoique, certains de ses camarades socialistes ou plus généralement de gauche semblent ne pas voir les dangers à long terme de la crise.

Le social, voilà le destrier (au sens de cheval de bataille) du nouveau gouvernement. Une conférence sociale s’est même terminée le mardi 11 juillet avec les agents économiques.

Mais une conférence pour quoi faire ?

Il n’y aura jamais de social sans une économie remise sur les rails Or la crise d’abord financière plombe l’économie. Les banques ne pouvant ou ne voulant plus prêter, les entreprises en mal de trésorerie même avec des carnets de commandes pleins sont obligées de fermer boutique.

Longtemps présentée comme l’entreprise automobile à suivre, PSA a jeté un pavé dans la mare en annonçant un plan social de 8.000 suppressions d’emploi et la fermeture du site d’Aulnay.

Najat Vaud-Belkacem dénonçait la collusion de la direction de PSA avec l’ancien gouvernement, lequel ayant été au courant de l’ampleur du plan social aurait demandé à PSA d’en retarder l’annonce. Il est toujours séduisant de rejeter la faute sur les autres.

Lors de son interview télévisée du 14 juillet, François Hollande déclarait que le plan social de PSA « est inacceptable et doit être renégocié ». Il est également revenu sur son refus de la TVA sociale. Il est vrai que cette TVA social suppose la participation des entreprises qui en baissant le coût du travail diminue le prix hors taxe des produits. La TVA sociale rattrapant cette baisse, ce qui aurait pour effet de vendre au même prix TTC le même produit. Donc pour les consommateurs pas de différence. Mais cela les socialistes l’occultent ou feignent de l’ignorer, ne croyant pas au patriotisme des entrepreneurs.

Présidée par un socialiste, la Cour des comptes a néanmoins proposé de rehausser la TVA pour tout le monde afin de garantir les recettes de l’État. Serait-ce plus juste ?

Le président a aussi évoqué une action envers les PME-PMI. Il faudrait ne pas oublier le coût du travail au sein de ces entreprises.

La formation fait partie des priorités du quinquennat. Les formateurs professionnels accueillent avec bienveillance cette annonce. Mais il faut dénoncer les manœuvres exercées par les syndicats ou les grandes entreprises qui en créant des centres de formation fantômes détournent les fonds de la formation professionnelle pour renflouer leurs caisses.

La fin de l’entretien portait que la politique étrangère.

Pour l’Afrique, le président a décidé de marquer la rupture, la France ne devant plus se mêler directement des conflits sur ce continent en laissant aux Africains le soin de les résoudre eux-mêmes avec le concours des Nations-Unies.

Quant à la Syrie, pas de rupture. Bachar El Assad doit partir pour éviter la guerre civile. Quid des salafistes ? On devrait tout autant empêcher les Saoudiens et Qataris comme les Russes et les Chinois de s’immiscer dans le conflit. Or on n’entend pas beaucoup de voix s’élever contre les monarchies du Golfe qui rêvent d’islamiser à la sauce intégriste tous les pays du Moyen-Orient.

Tout n’est qu’une question d’argent. L’Europe et les États-Unis ont vendu leur âme à ces affairistes du désert.

Plus anecdotique fut cette réflexion à propos de l’équipe de France de football :

« Quand on porte le maillot, il faut aussi penser à ceux qui souffrent. »

En fin de compte, François Hollande ne s'est pas trop mouillé.

Bien littérairement.