Tir ailleurs…
Pour tirailleurs…
Ils sont aussi morts pour la France
Fabius a le sens de la formule. Responsable mais pas coupable, notre phraseur aurait « taclé » Nicolas Sarkozy qui aurait émis des doutes sur la fermeté du président Hollande. N’ayez pas l’esprit mal tourné sur le propos pour autant qu’il ne faille pas s’y étendre trop longtemps. Notre président nous a habitués à une fermeté plutôt variable ponctuée par des coups de gueules tout aussi variés.
La fermeté en question concerne la Syrie et son répressif dirigeant Bachar El-Assad. Fabius aurait donc déclaré : « Je voudrais mettre ça sur le compte de propos de vacances ». Nos enfants connaissent avec plus ou moins de bonheur les devoirs de vacances ; nous connaissions les propos du Café du commerce, célèbre enseigne du 15ème. Voilà le mix fabiusien. Il est à la carte, du parti bien évidemment, mais toujours aussi indigeste.
Je suis de ceux qui ne portent pas le pensionnaire du Quai dans son cœur. Il restera pour moi comme pour beaucoup le contaminateur. D’autres ont eu la décence de se retirer sur la pointe des pieds. Lui a continué à s’imposer. Et pourtant, du fond de leur tombeau, les victimes de la contamination ne l’oublieront pas.
Les autres oubliés de cette guerre, ce ne sont ni les rebelles infiltrés par les salafistes qui rêvent d’un nouvel Iran ou du califat, ni les forces dites loyalistes et leurs tueurs patentés, mais le peuple, ce peuple syrien, musulman et chrétien, pris entre deux feux, les feux de la haine et du désespoir.
Bien littérairement.