Foi… Fidélité… Confiance…

Le « Fides » à l’épreuve

Au nom de la foi, certains n’hésitent pas à envoyer des hommes ou des femmes à la mort. Peut-on au nom d’un Dieu souhaiter la destruction de son prochain. Certes, il y a quelques siècles, d’aucuns partaient à la conquête de terres inconnues et évangélisaient parfois au fil de l’épée les populations autochtones. Leur « Tu ne tueras point » était alors absous par la hiérarchie ecclésiastique au plus haut niveau. La sensibilité vaticane ne s’embarrassait point alors de remords, puisque c’était au nom du Christ que l’on assassinait des mécréants.

« Dieu reconnaitra les siens », se serait exclamé en juillet 1209 devant Béziers Arnaud Amaury, le légat du pape ne pouvant distinguer les hérétiques des catholiques après un «Tuez-les tous ». Les Cathares comme les Albigeois n’étaient pas des chrétiens ? Combien de Saint-Barthélemy aura-t-il fallu pour la réconciliation des catholiques et des protestants ? Demandez aux Irlandais du Nord, si les plaies sont bien refermées.

Ces arguments pourraient être repris par nos prédicateurs modernes, qui au nom d’autres Dieux envoient les enfants des autres se faire sauter au milieu d’une foule innocente.

Selon le ministre de l’intérieur, 250 jeunes Français seraient partis en Syrie pour le Djihad. 21 auraient déjà trouvé la mort. La Grande Bretagne envisagerait de retirer la nationalité britannique à ses propres djihadistes.

Au nom de la Liberté, de la Démocratie et des Droits de l’Homme, l’Occident a ouvert la boite de Pandore en se liant avec des monarchies du Golfe dont le principal souci est de faire triompher une version étriquée d’un islam rétrograde. Grâce à d’habiles prêcheurs infiltrés dans les cités, la mouvance salafiste embrigade une jeunesse en manque de repères. Quelle différence entre les sectes et ce mouvement religieux qui jette l’opprobre sur l’Islam des lumières, des soufis et des derviches, cet Islam avec un grand « I » qui avait fait de l’Andalousie une province beaucoup plus avancée spirituellement que la Castille ou l’Aragon.

Foi, fidélité et confiance ont la même racine : « Fides ». N’est-ce pas en puisant dans son énergie positive et constructive que l’homme réalise des merveilles, que les utopies les plus folles ne pourront jamais dépasser. La recherche de cette foi profonde est personnelle pour le mieux-être de soi et de tous.