L'OXI gêne de la Grèce
Une bulle dans l'air européen...
Résultat, performance et compétitivité, notre société pousse de plus en plus au dépassement de soi dans une optique de rentabilité financière. La générosité n’est pas une valeur politique. La politique repose sur des calculs et des coups-bas. L’individu n’est plus considéré comme un humain, un être-vivant mais comme un consommateur pour les industriels, une donnée statistique pour les économistes ou une marchandise pour les esclavagistes modernes que sont les libéraux, hier pourfendeurs des carcans sociaux, aujourd’hui suppôts du dieu argent.
L’homme est un être pensant ; un être sensible, si ce n’est sensé. Ce n’est pas une chose qu’on s’aliène par caprice. Ce n’est pas non plus un animal que l’on conduit à l’abattoir. La loi vient de donner à l’animal la qualité d’être sensible. Certains le dénient à l’homme lui-même. Tout être vivant a le droit au respect. Le terrorisme armé, aveugle et sanglant ne respecte aucune humanité. Il tue. Le terrorisme en col blanc, financier, économique ou géostratégique tue également sans élégance mais avec la perversité du bien-fondé que lui octroient les médias de la bien-pensance.
Le « Oxi », ce « Non » du peuple grec est une gifle donnée à une Union Européenne de plus en plus coupée de ses racines populaires. L’Europe est l’Union des Hommes et des Femmes qui la peuplent. Au fil du temps, elle est devenue la chasse gardée de la finance internationale, des lobbies industriels, des intérêts oligarchiques d’une classe de nantis pour qui les gens sont des variables d’ajustement.
L’Union et Européenne et son avatar l’Euro devraient disparaître. L’UE est devenue le terrain de jeu exclusif de l’Allemagne, de ses séides de l’Europe du Nord et ses valets de l’Est germanophone ; les institutions de Bruxelles l’antichambre de la dictature des banques ; la BCE l’instrument de torture des pays les plus fragiles ou les plus contestataires, une machine à broyer l’humain au profit des créances.
Malheureusement, la lobotomisation de la pensée par le discours lénifiant pour ne pas dire hypnotique des médias (TV, radios et journaux) conduit les uns à l’apathie, les autres à l’extrémisme, tous victimes ou bourreaux, mais aucun maître de son destin.