Erdogun… l’Humaniste !

Que la cendre et le sang...

« L'Humanité ne peut plus attendre… il n’y a rien de pire que le pouvoir à Damas. » Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a le sens de la formule. Heureusement que le ridicule ne plus, sinon il aurait essuyé les salves des vagues de pelotons d’exécution.

Pour parler d’Humanité, le grand mamamouchi d’Ankara ferait mieux de balayer devant chez lui, d’ouvrir les portes et les fenêtres pour faire partir la puanteur des cadavres en décomposition des plaines d’Anatolie aux confins des déserts de Syrie (justement !), du Dersim à la Corne d’Or.

2015 marquera le centenaire de ce que la France, la Russie et le Royaume-Uni avaient qualifié de crime contre l’Humanité, le 24 mai 1915.

On n’aime ou on n’aime pas Bachar-El Assad, mais ce dernier a rappelé au « clown » cynique donneur de leçons que la main de l’Empire ottoman n’était en rien étrangère aux soubresauts du Moyen-Orient comme des Balkans.

L’Humanité, cela fait maintenant 99 ans qu’elle demande justice. Arméniens, Assyro-chaldéens et Grecs-Pontiques se contenteraient d’un simple geste : une génuflexion devant la flamme du monument aux morts des martyrs de 1915, érigé en Arménie.

Que la cendre et le sang retombent sur son front !

« L’humanité ne peut plus vivre avec, dans sa cave, le cadavre d’un peuple assassiné », avait écrit Jean Jaurès, dont nous commémorerons le centenaire de l'assassinat par Raoul Villain.