Au Théâtre, ce soir...
La grande scène de ménage
La politique est un théâtre qui verse parfois dans le vaudeville. Parachutée à la Rochelle chez Olivier, Ségolène dite l'ex pensait pouvoir s'imposer en vue de viser le perchoir, à défaut d'avoir pu accéder à la magistrature suprême comme son ancien compagnon. " Pousse-toi de là que je m'y mette ", telle était son credo.
François est aujourd'hui "Le Président". Après sa séparation, une cure de rajeunissement et la rencontre d'une nouvelle compagne, il mesure (enfin on le lui souhaite) tout le poids de ses responsabilités.
Valérie, c'est la nouvelle, celle du moment. Elle a mis le grappin sur François et ne tient pas à le lâcher (le grappin comme François).
Excellente femme d'intérieur (ou de l'intérieur), elle flique son homme ou plutôt son entourage. Julien, le pote malheureux de DSK (je ne sais pas s'il y en a des heureux voire des heureuses) en avait fait les frais, et la note (de ses frais) avait été salée d'autant qu'on l'avait mis à sec, privé de pot pour fêter la victoire de François. Quant à Ségolène, elle lui savonnerait bien la planche pour s'en débarrasser une fois pour toutes.
Déjà qu'elle n'avait pas voulu de la progéniture du couple que cette dernière formait avec son homme lors de son investiture. Les législatives et l'obstination du candidat dissident du PS à se maintenir face à la Royale lui a donné une arme supplémentaire. Alors que tout l'appareil du parti se presse autour d'Olivier surnommé le sortant pour qu'il se désiste en faveur de l'icône du Poitou, Valérie lui envoie un Tweet de soutien.
Et quid de François dans tout cela ? Ségolène l'aurait appelé au secours, sans doute au nom de ces belles années passées ensemble. François est-il venu à sa rescousse ou s'est-il contenté de mettre en branle ses réseaux ?
L'histoire le dira peut-être.
Toujours est-il que dans la chaumière élyséenne on risque bien d'assister à une scène de ménage. Et Valérie, le balai ça la connait.
Ne vous avais-je pas dit que la politique, c'est du théâtre...
Bien littérairement.