Responsabilité… Irresponsabilité…
Le pacte sans la confiance
L'humain au coeur de l'économie, la justice et l'équité
La présentation des vœux pour la Nouvelle Année est un exercice de style pour les uns, une simple formalité pour les autres. De la tournure littéraire originale à la carte virtuelle formatée, les choix seront fonction de l’investissement personnel, du degré d’intimité ou du temps à consacrer à cette belle tradition.
Dans le mot « vœux », il y a l’idée de vouloir pour la personne qui en sera destinataire les bienfaits que pourra lui octroyer l’année à venir. La Santé, le Bonheur, l’Amour, la Réussite sont des constantes auxquelles s’ajouteront des souhaits plus spécifiques adaptés à chaque situation. Là encore, imagination, sincérité, originalité seront au rendez-vous.
Les vœux présidentiels sont une tradition républicaine. Chaque 31 décembre, le Président de la République vient télévisuellement présenter ses vœux aux Françaises et aux Français. Ce sont avant tout des vœux pour la France. Mais pas seulement.
Le Président se voudra rassurant ou mobilisateur dans une période difficile, parfois encourageant ou optimiste quand les indicateurs économiques seront au vert. Qui doit être le plus à rassurer ?
Les Français ou celui qui a été élu pour un quinquennat.
François Hollande a surtout rappelé ses promesses concernant l’emploi. Il a émis l’idée d’un allègement des charges des entreprises autour d’un pacte de responsabilité avec sur une contrepartie à l’embauche. La problématique de l’emploi n’est pas qu’une question de charges. Ce serait trop simple. Pour qu’une entreprise embauche, il faut un climat de confiance entre ceux qui entreprennent, ceux qui financent ou prêtent, ceux qui font et défont les lois, et ceux qui dirigent le pays. Il est nécessaire également que les carnets de commandes soient pleins, que les projets soient réalisables à court et moyen termes, que les futurs collaborateurs soient rapidement opérationnels ou assurés d’un tutorat au sein de l’entreprise, à savoir d’une véritable transmission d’expérience.
Un travail, ce n’est pas uniquement un salaire. C’est aussi et surtout une source d’épanouissement personnel, un investissement individuel dans un projet collectif, un statut social dans un monde de compétition où la valeur ne devrait pas se mesurer à l’argent récolté mais sur la plus-value humaine.
Le pape François a bien insisté sur l’importance de l’éthique dans une économie où la dimension humaine retrouverait sa place. Les valeurs morales pourront-elles venir à bout de la jungle des affaires qui fait primer l’appât du gain sur le travail.
La seule certitude est que chacun de nous, à notre niveau, fera de 2014 le mieux qu’il pourra. Et ce faire le mieux comme le bien, ce ne serait déjà pas si mal.