Les Ayrault de la réforme...
Ou le structurellement prioritaire
A Président « normal », Premier Sinistre « normal »
C'était une des grandes promesses du candide Hollande
Mariage homosexuel et adoption par les couples homosexuels, voilà juste avant la Gay Pride du 30 juin dernier la grande réforme structurelle avancée par notre premier sinistre.
Sans mettre en cause les droits des homosexuels – chacun a le droit d’avoir sa propre vie en assumant ses propres choix – il faut savoir que la question du mariage comme celle de l’adoption est loin de faire l’unanimité dans la communauté homosexuelle. Plus que de mariage, il faudrait parler de droits comme ceux de la succession et les questions d’héritage, d’allocation, d’aides diverses ou de reconnaissance d’un réel foyer avant d’exiger des devoirs (on est tous égaux en principe devant l’impôt). L’homosexualité est une des composantes de nos sociétés. On ne doit la considérer ni comme une maladie ou une déviance, ni comme une marque de rejet. Nous devons accepter les autres tels qu’ils sont sans les juger ni les condamner. Trop de censeurs sévissent dans le monde au nom d’une doctrine ou d’une religion pour le faire voire à exterminer ceux qui ne suivent pas une voie censée être à leurs yeux « normale ».
La loi sur le mariage qui dispose qu’il s’agit de l’union d’un homme et d’une femme devrait être modifiée si l’on admet que cette institution s’élargit à l’union de deux personnes du même sexe. Le risque est de heurter des courants religieux pour qui l’homosexualité est proscrite. Mais au-delà cela pourra également bouleverser une partie de la société ayant du mal à admettre ce que l’on cachait jusqu’ici. André Roussin dans la pièce Les Œufs de l'autruche avait fait de Lolo un inverti, terme beaucoup plus neutre qu’homosexuel. Poiret et Serrault avaient triomphé dans la Cage aux Folles.
Si le sujet a prêté à rire, la situation d’hommes et de femmes envisageant différemment leur couple demeure taboue dans les entreprises, où certains doivent encore se cacher pour ne pas subir des sarcasmes ou des vexations. Par contre, il est des secteurs où l’homosexualité s’affiche, notamment dans la création artistique ou la communication. Une enquête, il y a quelques années, faisait même la promotion de l’homosexualité en affirmant qu’elle favorisait le sens créatif. Quoiqu’il en soit la religion comme la sexualité doit rester de la sphère privée. Il n’appartient à personne d’empêcher l’autre de vivre comme il l’entend. Il est toutefois dangereux de stigmatiser un groupe comme le promouvoir car cela ouvre la porte à des mouvements de rejets.
Quand il s’agit d’adoption, on touche à une question plus sensible celle des enfants. L’enfant se construit au sein de la famille en référence à ses parents. Selon les pédopsychiatres, il a besoin d’une image paternelle et maternelle. Déjà, la justice a toutes les peines du monde à préserver les enfants du divorce de l’aliénation parentale qui enlève à l’enfant tout lien avec sa mère ou son père. En outre, on peut imaginer les moqueries à l’école envers un enfant ayant deux papas ou deux mamans.
Cela n’enlève rien aux parents homosexuels sur leur capacité d’élever des enfants, peut-être seraient-ils même meilleurs parents que dans d’autres couples.
Le débat est loin d’être clos et les mentalités évoluent moins vite que les lois.
Sans marginaliser cette question sociétale, les grandes réformes structurelles et les priorités que le pays attend sont autres.
Bien littérairement.