Il faut sauver le soldat PSA

Pour rester dans la course !

À force de ne vouloir faire que du social, on en omet les agents économiques.

Au Pays basque, il ne subsiste qu’un seul fabricant français du fameux béret qui a vu ses effectifs passer de 600 à 60. Tous les autres bérets vendus aux touristes sont « made in China ». Avec un prix de vente ridiculement bas par rapport à un produit made in France, le béret chinois à de l’avenir.

Vue à court terme, la délocalisation tue depuis des années l’industrie française et son artisanat. Parce ce qu’il s’agit d’une vue de coût, le coup en est plus rude. On peut même dire fatal.

PSA n’échappe pas à ce constat. Le constructeur automobile subit de plein fouet la crise économique et financière qui grèvent les budgets, la hausse du prix du pétrole et la polémique autour du diesel.

Les voitures françaises sont plus chères car le coût du travail est élevé. Longtemps bloquée par l’industrie pétrolière, le développement de nouvelles motorisations a pris du retard. La mode est aujourd’hui aux véhicules hybrides et électriques ; avec des batteries recyclables ce serait un plus.

Renault bénéficie de la présence de l’État dans son actionnariat. Suite à l’attitude collaborationniste de Louis Renault pendant l’occupation, l’usine Renault sera nationalisée en 1946. Renault a profité de subventions, là où Peugeot et Citroën étaient obligés de trouver des investissements privés. L’ouverture du capital de Renault en 1999 a conduit à la privatisation de l’entreprise.

Pour Pierre Moscovici, le coût du travail n’explique pas tout. Les constructeurs français ne seraient pas assez présents sur les marchés émergents. La fiabilité automobile n’est pas dans les esprits une qualité des productions françaises. Mais à tort ou à raison plutôt allemande. Parmi les constructeurs français, il faut aussi ranger désormais Toyota. La marque japonaise produit une partie de sa gamme en France.

L’avenir de l’automobile se dessine dans la recherche technologique pour produire des véhicules moins polluants voire non polluants, s’affranchissant de l’industrie du pétrole, utilisant des matériaux recyclables et offrant une meilleure sécurité. Le rêve de liberté lié à la voiture est une vision du passé. Les véhicules en libre-service et électriques ont le vent en poupe. Et l’Autolib’ pourrait faire des émules.

Ce sont sur ces différentes voies que doit s’engager l’industrie automobile française. Il serai aberrant  que le pays où la voiture a été inventée soit hors course.

Bien littérairement.