Peut-on être quelquechosephobe...
Là est la question...
Il y quelque chose de pourri... en notre Royaume - Lawrence Olivier (Hamlet)
Il n’est pas bon de dire qu’on est islamophobe, il faudrait plutôt avouer être extrémistophobe.
Véronique Genest est sans doute maladroite pour les uns ou idiote pour les autres, mais ses détracteurs sont-ils pour autant respectables ?
De la peur de la foule (ou des endroits publics) ou agoraphobie à ochlophobie, la peur de foule en tant que masse oppressive, la peur est partout. Cette peur-là est bien vite assimilée au rejet lorsqu’il s’agit de la peur de l’autre. Homophobie, islamophobie résonnent comme des postures agressives et violentespour ne pas dire haineuses envers des populations identifiées. On peut être arménophobe sans déterrer la hache de guerre. Bien qu’un certain Safarov nourrissant une haine de l’Arménien soit passé à l’acte en 2004 à Budapest.
Le communautarisme ambiant fertilisé par les politiques en quête de suffrages a brisé le lien social entre les gens, créant des divisions, sapant la tolérance, battant en brèche la laïcité. Les revendications identitaires exacerbées par des mouvements extrémistes, tout aussi phobiques que les autres, met en péril le tissu social dans de nombreux États.
Le politiquement correct est devenu la langue de bois de nos sociétés trop policées en apparence et le moindre argument détonnant dans ce concert d’angélisme pousse au lynchage médiatique.
Une bonne conscience ne s’achète pas à coups de Twitter.
Une bonne conscience, c’est de savoir faire la part des choses, combattre l’intolérance et l’injustice, tendre la main à l’autre qui souffre, donner des droits mais aussi d’enseigner des devoirs.
Tout le reste n’est que faux semblants.
Bien littérairement.