Intolérance et scandale…

Un mot, celui de Cambronne

L'émir Abdel Kader, chef de guerre, soufi et franc-maçon

Un chef de protocole du ministère de l’intérieur risque la révocation à cause de ses mœurs plutôt extrêmes. En Arabie saoudite, le grand mufti déclare devant une délégation koweïtienne la nécessité de détruire « toutes les églises » dans la péninsule arabique.

Quel rapport peut raccorder deux événements sans lien apparent. Aucun à première vue !

Épinglé pour des pratiques sexuelles scatologiques (ça ne sent pas très bon tout cela), le brigadier-chef, chargé du protocole du ministère de l’intérieur serait sous la menace d’une révocation. Sans vouloir faire de comparaisons entre les différentes orientations sexuelles, celles de ce fonctionnaire n’entrent pas dans la catégorie des pratiques « tolérées » par les bonnes mœurs. D’autant que l’adepte en question aurait, faute de goût comme d’intelligence, mis des vidéos en ligne sur un site Internet payant. A l’heure où certains voudraient nous faire bouffer des insectes, j’entends un chroniqueur culinaire célèbre prononcer le mot de Cambronne tout à fait adapté à notre sujet.

Pour en rajouter une couche supplémentaire, ledit fonctionnaire brillerait également par des postures racistes, selon les dires d’un de ses collègues. On appelle ça foutre quelqu’un dans la m…, vous aurez compris dans quoi.

Intolérance, vous avez dit intolérance.

À propos de tolérance, pas de maisons bien entendu, le grand mufti d’Arabie saoudite, le très docte cheikh Abdul Aziz ibn Abdullah, également chef du Conseil suprême des oulémas de son pays aurait affirmé qu’il fallait détruire « toutes les églises » dans la péninsule arabique. Selon lui, l’élimination de ces églises serait en accord avec la règle séculaire qui fait de l’islam la seule religion devant être pratiquée dans la région. Ces propos venaient en soutien à la déclaration d’un parlementaire koweïtien, Osama Al-Munawer, qui avait annoncé sur Twitter sa volonté de proposer un projet de loi ayant pour objet d’interdire la construction de nouvelles églises et lieux de culte non islamiques au Koweït. Il faudrait rappeler que, d’une part, la présence chrétienne préexistait dans la péninsule à l’Hégire et que, d’autre part, lorsqu’on demande aux pays de tradition chrétienne de permettre la construction de mosquées pour que les musulmans installés dans ces pays puissent pratiquer leur culte, il faudrait admettre la réciprocité. Il n’y a pas de Dieu plus grand qu’un Autre, ni de religion meilleure qu’une autre. Il est étonnant que ce projet koweitien intervienne après la visite au Koweït du Catholicos arménien. Y-aurait-il eu un projet de nouvelle église pour les Arméniens vivant et travaillant dans cet émirat, et peut-être rejoints par leur coreligionnaires fuyant la Syrie.

Premier État au monde à avoir adopté le christianisme comme religion officielle en 301, l’Arménie s’honore de son côté à restaurer la Mosquée bleue à Erevan. Quelle belle leçon de tolérance que devraient tirer ces religieux sectaires, lorsqu’on sait que le peuple arménien a souffert du joug de l’Empire ottoman, musulman comme on sait, tout en voyant les rescapés du génocide de 1915 recueillis par les populations musulmanes du Proche-Orient. Où est passé cet esprit de tolérance ? Dans quel écueil de sectarisme se vautrent aujourd’hui certains dignitaires de l’islam (avec un « i » minuscule) ? Que sont devenus les porteurs de lumière de l’Islam, ceux qui par la pratique du Soufisme notamment gardent le cœur ouvert et la main tendue.

On n’est pas dans la m…