Et si on supprimait…

L’État !

L'État... C'est Louis !

L’idée peut paraître saugrenue. C’est pourtant ce que préconisent les Libertariens aux États-Unis. En prônant la liberté individuelle comme un Droit naturel, ce courant philosophique appelle à une réduction du rôle de l’État voire à sa disparition pure et simple que remplacerait une collaboration entre les individus.

On n’est pas loin du mouvement anarchiste se vouant à la destruction pure et simple du concept d’État. De la liberté individuelle à la liberté économique, les aspirations ne sont pas les mêmes.

À quoi sert vraiment l’État ?

Issu du centralisme monarchique, l’État tel que nous le connaissons en France est devenu une espèce d’hydre omnipotente et omniprésente dans nos vies. Trop d’État et c’est la liberté qu’on étouffe ; pas assez d’État et c’est le non-droit qui s’installe. Dans l’esprit des refondateurs de la France de l’après-guerre, le rôle de l’État était de reconstruire le pays, redonner une vision d’avenir à la population, de répartir les richesses et de créer la solidarité entre les générations. Il fallait aussi punir les collaborateurs, et en premier lieu les entrepreneurs ayant frayé avec l’ennemi. Entre nationalisations des entreprises collaboratrices, centralisation du système économique et création de la Sécurité sociale, le premier gouvernement de cet après-guerre redonnait à l’État sa toute puissance.

L’État doit-il être interventionniste ?

Plus il le sera, plus il entravera l’esprit d’entreprise. Le rôle de l’État peut être de fixer le cadre, pas d’en déborder. Les mentalités et les réflexions de nos contemporains nous laissent penser que l’inculture économique profonde est malheureusement trop répandue et que l’esprit de « lutte des classes » n’a pas entièrement disparu. La faute à qui ? À un système d’instruction qui fait la part belle aux idéologies plus qu’à la réalité économique, sans doute. Mais nos médias, grands diffuseurs de l’inculture universelle, ne sont pas en reste. Mieux vaut une population qui ne réfléchit pas. Un homme éveillé peut créer le trouble…