Indignation sélective...
De l'Ukraine à Kerviel
Quand l'indignation sélective se drape dans la mauvaise foi, quelle confiance peut-on encore avoir dans l'information comme en ceux qui se disent journalistes.
Entre l'imMonde Piotr « Mollard » et l'inconséquente Veronika « Dormante » dont la parole est Libé, ne sommes-nous pas dans l'hystérie russophobe ?
Certes, les pro-russes ne sont pas des anges, et Vladimir Poutine un dirigeant qui ne colle pas aux critères de la démocratie occidentale. Mais les donneurs de leçons de
l'UE ou des États-Unis sont-ils tout aussi respectables qu'ils prétendent l'être ?
France Télévision nous ressert les images des « agents » ukrainiens capturés à Slaviosk et torturés. Caroline Fourest prétendait même qu'on leur avait arraché les yeux.
Lorsque les néo-nazis de Pravy Sektor assiègent et assassinent des militants pro-russes dans la maison des syndicats d'Odessa, l'Occident se tait. Les images montreraient pourtant la présence de femmes et d'enfants dans le bâtiment incendié par les gentils euro-Maidan. 40 ou 100 méchants "Russes" tués n'émeuvent personne.
Il faudrait que nos chers journalistes ou nos dirigeants lisent la chronique du 28 mars 2014 de Henry Kissinger, qui sans être taxé de sympathie pour Poutine critique ouvertement les Américains et les Européens pour leur rôle joué dans la crise ukrainienne.
D'un autre côté, Jérôme Kerviel termine son périple italien de marcheur. Il doit se rendre au commissariat de Menton afin de faire face à ses responsabilités. Ayant trouvé la sérénité, il s'est dit libéré du monde amoral et sans éthique de la finance spéculative.
Frédéric Oudéa, président de la Société Générale a été le premier à réagir sur cette campagne de désinformation, rappelant que le trader a été condamné trois fois. Il a ajouté que Kerviel avait lésé les actionnaires, puis les salariés de la banque. Quid des clients ? S'il est difficile de croire qu'un homme seul ait pu perdre 5 milliards sans le moindre contrôle, il ne s'est pas enrichi pour autant. Quant à l'échelle des valeurs de M. Oudéa, il est intéressant de voir que les actionnaires passent avant les salariés, mais rappelons lui que sans les clients la banque ne serait rien.
On préfère la remise en question d'un trader même condamné aux indignations d'un patron en col blanc qui vient donner des leçons à l’antenne.
La vérité est toujours ailleurs.